En accord avec nos valeurs et notre mission de créer des lieux de vie durables, nos équipes ont travaillé d’arrache-pied à l’obtention de la certification HQE Aménagement pour les travaux de réhabilitation de l’actuelle friche industrielle de Kingersheim.
Découvrez le principe et les modalités de cette certification « Haute Qualité Environnementale » mais surtout comment le lotissement « Terre Ad Vitam » y a répondu et a obtenu ce précieux sésame.
Pour attester qu’un bâtiment (résidentiel ou tertiaire), un quartier ou une infrastructure prenne bien en compte les exigences et attentes liées aux enjeux de la ville durable, la certification HQE constitue un signe de qualité indiscutable.
La certification HQE traduit un équilibre entre respect de l’environnement (énergie, carbone, eau, déchets, biodiversité…), qualité de vie et performance économique par une approche globale et multi-thème/multicritère.
Quel que soit le territoire, HQE est aussi une feuille de route stratégique, gage de maîtrise des coûts et des délais lors de la construction, de contrôle des charges et des risques lors de l’exploitation.
Les différentes certifications HQE se sont construites à partir des cadres de référence et s’enrichissent régulièrement de retours d’expérience. La certification HQE repose sur une vérification par des auditeurs indépendants, via des audits « tierce partie », qui assurent la transparence et la crédibilité du processus d’évaluation des performances.
La certification HQE Aménagement évalue un projet autour de 4 grands engagements , de la conception à la réalisation :
Ces grands principes sont ensuite déclinés en 19 thématiques pour une approche systémique du développement durable :
Chaque thématique est minutieusement évaluée. Sil s’avère qu’une seule d’entre elles ne puisse pas être jugée faute d’actions et de preuves tangibles, la demande de certification est tout bonnement échouée.
Ce projet de reconversion de friche industrielle, de par son ampleur et sa spécificité, aborde l’ensemble des thématiques demandées.
Terre & Développement a collaboré avec de nombreux experts et partenaires autour d’une volonté commune : donner une seconde vie à un site au lourd passé industriel et chargé d’histoire.
Grâce à la variété et à la typologie des logements proposés, le site accueillera un parcours résidentiel complet : logement social, logement intermédiaire, accession, et résidence sénior. Et ce à la fois en logement collectif ou en maison individuelle.
La création de commerces de proximité et d’une Maison de Santé, ainsi que la création d’un lieu de rencontre le long des berges, participent au bien-vivre ensemble.
L’ensemble des services seront accessibles à pied ou au cœur même de leur résidence pour les plus fragiles, nos aînés. La proximité est la clé pour favoriser l’autonomie et les interactions sociales entre individus.
La mobilité et l’accessibilité au site sont également au cœur des préoccupations.
Pour ce faire, le projet d’aménagement prévoit des zones de circulation apaisée. Les voies nouvelles disposent d’espaces verts disséminés le long de leur tracé pour d’une part agrémenter l’espace et d’autre part rythmer la circulation des motorisés en créant ponctuellement un rétrécissement de chaussée.
Une jonction piétonne est aménagée pour liaisonner les voies rue de Guebwiller et la rue de Cherbourg. De plus des stationnements publics sont également créés, afin de faciliter le stationnement sur le lotissement.
Plus de 150 prélèvements ont été analysés et ont révélé des pollutions en hydrocarbures et en métaux lourds en cohérence avec les activités industrielles successives du site.
Le respect de l’environnement commence donc par le désamiantage des bâtiments abandonnés, leur démolition mais surtout la dépollution des terres.
La technique de dépollution choisie est celle dite de Biotraitement. Elle est mise en application en lieu et place de la technique classique d’excavation des terres. C’est encore une fois un choix radical qui oblige la mobilisation du foncier afin de pouvoir laisser le temps nécessaire à cette technique de purifier les terres.
Ce procédé vertueux a valu à ce projet d’être lauréat dans le cadre du plan France Relance, dans le cadre de l’appel à projets de l’ADEME pour la reconversion des friches polluées.
En effet, le traitement sur site a pour effet de réduire considérablement l’impact carbone des travaux, avec une économie d’environ 100 tonnes de CO2. Cette économie résulte de l’absence de transports hors site (équivalent à 400 camions), et du réapprovisionnement en terres nécessaires aux travaux d’aménagement.
Le Dollerbaechlein qui borde l’ensemble du site, actuellement partiellement sous terre, bénéficiera également d’une réhabilitation dont le tracé deviendra le fil conducteur du futur projet. Il offrira de larges berges, aménagées à l’aide d’enrochements et de gabions, propices au développement de la biodiversité. Cette transformation a été soutenue par le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique du Dollerbaechlein (SIVU) et par l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.
Un îlot de fraicheur sera également aménagé et arboré au cœur du lotissement avec la présence de mobiliers urbains. Et parce que la préservation de la biodiversité a une place primordiale dans nos projets, ces bancs seront des bancs refuge pour les insectes.
De nombreux corridors écologiques (espaces dédiés à la faune et à la flore qui permet aux espèces sauvages de se déplacer et de se reproduire) sont intégrés dans l’aménagement du projet où des hibernaculums (abri ou refuge utilisé par certains animaux pour hiberner) seront mis en place, notamment pour les espèces de lézards présentes sur le site.
Une reconversion de friche se révèle être une entreprise délicate et très onéreuse.
Au delà du prix du foncier, l’ensemble des opérations induites par ce type de projets est très coûteux. Un opérateur privé n’a pas d’autre choix que d’être rentable. C’est inscrit noir sur blanc dans la législation. Comment alors concilier l’ambition de réhabiliter une friche industrielle, avec tous ses coûts, et rentabiliser une opération ?
C’est la dure réalité de ce type de projet, et trouver des sources d’économies et des alternatives aux modes de financements classiques est une nécessité.
Terre et Développement a candidaté afin de trouver le soutien financier nécessaire à rendre ce projet viable. C’est ainsi que le projet a obtenu une subvention pour la dépollution du site auprès de l’Ademe, ainsi qu’une seconde pour la réhabilitation du cours d’eau auprès du SIVU et l’Agence de l’Eau Rhin-Meuse.
Nous l’expliquions précédemment mais la technique de dépollution des terres sur site permet d’économiser les frais de transports à la fois liés à l’excavation des terres, mais aussi au réapprovisionnement en matières premières et enfin le coût de ces matières premières.
Le réemploi des déchets sains issus de la démolition a également ce double avantage.
Ainsi réduire l’emploi de ressources sur un chantier, est vertueux de par sa dimension environnementale, et a un impact financier positif sur une opération de cette ampleur.
Enfin, pour finir cet engagement, la diversification de l’offre de services et d’équipements au sein du lotissement (commerces de proximité, résidence sénior, pôle de santé) contribue au dynamisme et à l’attractivité du territoire. Notamment par la création d’emplois nécessaires au fonctionnement de ces structures.
Le projet propose une conception fonctionnelle et architecturale équilibrée, avec une densité et une mixité maîtrisées eût égard à l’importante densité des quartiers environnants mis en lumières notamment lors de l’enquête publique.
Une modification de PLU a été réalisée pour une mise en compatibilité avec notre projet, avec validation de l’ADAUHR et de la M2A. Cette modification est venue compléter les orientations définies en amont avec le conseil participatif AMECO.
Il en résulte un projet en adéquation avec le tissu urbain, et les besoins et attentes de la collectivité et des administrés.
L’existant lors de la génèse du projet est fortement artificialisé. La démolition des bâtiments insalubres permet de recycler un foncier qui a perdu toute utilité pour la commune et ses habitants.
Sur ce projet, le numérique permet de respecter et valoriser le passé du site, et de le faire perdurer à travers l’histoire.
A la fois à des fins pédagogique et en hommage au passé, un parcours de découverte sera installé sur le site. Seront mis à l’honneur le passé, mais également le présent et l’avenir.
Bon nombre de contenus vont être partagés via des QR-Codes tout le long d’un tracé au cœur du lotissement pour :
Terre Ad Vitam est une parfaite illustration de l’engagement de Terre & Développement pour un aménagement durable et responsable.
Ce projet est le premier du genre pour l’aménageur mais ouvre déjà la voie à de futurs projets en cours de réflexion ou bientôt lancés.